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Le 17/02/2023

10 techniques faciles (avec des exemples) pour améliorer votre carte fantasy tout de suite

Le jour où j’ai terminé ma première carte, j’ai cru que je venais de franchir la porte d’un nouveau monde.

Oui, carrément.

J’exagère ? Bon…

Je ne sais pas si vous avez déjà vécu cette sensation. Réaliser quelque chose que vous rêviez d’accomplir depuis des années, des lustres et le voir enfin devant vos yeux.

Un peu comme quand on finit d’écrire son premier bouquin (je vous en reparlerai sûrement un jour). On ne touche plus terre, on est dans ce qu’on appelle l’euphorie de la réussite, ce moment hors du temps où rien ne peut nous atteindre.

Bref, ma première carte était bien modeste et basique en termes de qualité, de finition, d’originalité, j’en passe et des meilleures. J’en parle d’ailleurs dans cette vidéo (disponible ici). Avec le temps et l’expérience, j’ai pu améliorer ma méthode de travail et donc : mes cartes.

Vous aussi avez peut-être déjà dessiné votre première carte (ou bien vous aimeriez vous lancer) et le résultat n’est peut-être pas aussi abouti que ce que vous espériez ?

Pas de panique, il y a plein de moyens de vous améliorer vous et votre carte. N’oubliez pas, il n’y a pas d’échecs, simplement des leçons à en tirer. Et des cartes à améliorer bien sûr !

Ici, je vais vous livrer 10 techniques (+1 bonus) pour améliorer votre carte. Immédiatement.

En avant.

1 – Affinez les côtes

Lorsque l’on se lance dans la création de cartes, on se focalise souvent sur les montagnes ou les villes, oubliant de se pencher plus longuement sur les contours des continents. Or, ce sont ces mêmes lignes entre terre et mer qui distinguent votre monde, qui soulignent le ‘look’ de votre carte.

Sans même penser aux éléments que vous dessinerez sur vos terres émergées, il faut que vos continents soient tout de suite identifiables comme tels. Autrement, quiconque posant les yeux sur votre carte se demandera si ce qu’il regarde est une île ou… un lac.

Rendez vos côtes dynamiques. L’eau est pleine de vie et vient frapper les terres. Montrez-le. Soit avec des effets de vagues entourant le rivage, soit en traçant une ligne ‘parallèle’ à la côte (avec un trait moins fort), accompagnée du même effet vague mais cette fois avec des tracés horizontaux (ou ondulés pour encore plus de dynamisme).

Il existe de nombreux autres styles possibles pour vos côtes. Ceux-ci sont les plus simples et donneront déjà une tout autre allure à vos terres.

2 – Variez la taille des reliefs

Dessiner les montagnes est sans doute le truc le plus cool (selon moi) à faire, mais peut se révéler aussi le plus casse-g***** parfois. Des reliefs tout simples donnent souvent ce résultat : 

Une succession de triangles ouverts, avec angles plus ou moins ouverts. Mais pourquoi ne pas varier les plaisirs ? Toutes les montagnes ne sont pas aussi grandes et n’ont certainement pas les mêmes proportions.

Sans parler du fait que plus on s’éloigne du cœur de la chaîne de montagnes, moins les reliefs seront importants.

Variez les tailles, variez la forme des reliefs aussi pour que vos montagnes ne ressemblent pas toutes à la précédente. Comme pour les côtes, vous devez les rendre plus ‘vivantes’.

3 – Animez vos villes

Ok. Votre capitale est ici. Votre forteresse est là. Ok, c’est écrit en plus gros, ça doit forcément être une ville plus importante que celle-là.

Bon. On se retrouve souvent avec des cartes où chaque ville, cité, port est représenté de la sorte : 

Ce n’est pas nécessairement un rendu “moche” et une carte peut tout à fait être réussie avec ce genre d’icônes pour vos villes. Mais pourquoi ne pas se démarquer avec des représentations plus originales et personnelles ?

Vos illustrations n’ont pas besoin d’être ultra détaillées ou très complexes mais cela amènera davantage d’animation sur votre carte et rendra le voyage d’autant plus prenant.

4 – Ancrez les noms aux lieux

Une fois tous les éléments d’une carte dessinés, on en arrive souvent à se demander “mais où est-ce que je vais écrire le nom de chaque lieu ?”. Oui… sauf qu’il est déjà trop tard quand on en arrive là.

Résultat des courses, vous placez vos textes “là où vous pouvez” alors que vous devriez les mettre “là où ils doivent être”. Là où vous le voulez vraiment.

C’est pour ça que vous devez réfléchir aux noms des lieux en amont, dès le début de votre carte. Lorsque le crayon de papier est encore entre vos mains. Avant l’encrage.

Vous pourrez alors choisir d’incorporer vos noms au cœur même des éléments de votre carte. Plutôt que de la subir et de slalomer entre les arbres, les montagnes et les rivières pour caser un nom un peu trop long.

Cette méthode de travail, vous pouvez la reporter sur toutes les étapes de création : anticiper pour ne pas se retrouver coincé(e). Vous gagnerez en ergonomie, en espace mais aussi en esthétique. Libre à vous ensuite de varier les plaisirs et de disposer vos textes de différentes manières.

5 – Ajoutez des bordures

On prend une feuille A4 sortie du bac de l’imprimante, un crayon, une gomme. On s’assoit derrière une table et on y va. Et bientôt, votre carte apparaît sous vos yeux, sur cette page blanche, nue. Vous connaissez la chanson.

Mais pourquoi ne pas l’orner de ses plus beaux atours et arranger un peu ses contours plats et disgracieux ?

Quelques traits pour un cadre simplement hachuré, des contours redessinés pour un effet parchemin vintage ou encore des arabesques et autres enluminures selon vos compétences (ou votre patience). Les idées pour garnir le cadre de votre carte ne manquent pas et donneront cette petite touche à l’ensemble qui fera la différence.

6 – Soignez vos cours d’eau et vos berges

C’est là souvent un élément délaissé ou vite passé pour se focaliser sur les reliefs, les forêts et le reste. Les fleuves et rivières font pourtant partie intégrante de votre carte et méritent que vous y prêtiez autant attention qu’au reste. Si un simple trait aux lignes ondulées peut suffire…

Pourquoi ne pas l’élargir pour lui donner du corps et un intérêt tout autre ? L’eau vit, se déplace. Le mouvement est la clef et en insufflant cette force à vos rivières, elles deviendront bien plus pertinentes et ajouteront là encore du volume à votre territoire.

Ajoutez des lignes le long du cours d’eau (comme le long des côtes dans le point 1) ainsi que sur les rivages apporter plus de textures et de relief aux berges. Là aussi, il existe plein de façons de l’illustrer.

7 – Harmonisez vos textes

Oui, je vous parle bien encore de carte et non pas d’écriture.

Lorsque vous écrivez le nom d’une ville, d’un pays ou d’une région, veillez à rendre votre texte harmonieux avec le reste de votre monde imaginaire. Votre carte est un tout, fait de terres, de mers mais également de mots.

Avouez qu’un texte écrit de la sorte ne fait pas rêver : 

Ok, on a l’information demandée. Mais en bouche, c’est fade, pas très beau. Il ne tient qu’à vous de varier la police d’écriture en vous inspirant des milliers existantes (allez faire un tour sur ce site pour vous inspirer).

Vous arriverez rapidement et sans trop de difficultés à quelque chose d’un peu plus original.

Lamba devient tout de suite une cité un poil plus chouette. On veut en savoir davantage. Et si on pousse le curseur encore plus loin, il y a vraiment moyen d’avoir des choses vraiment sympas : 

Dites-vous seulement une chose : vous ne devez pas écrire mais dessiner vos noms sur la carte. Voilà le secret.

Note : oui, je voulais écrire Lambda pour l’exemple de ville, mais mon cerveau ayant décidé d’oublier une lettre, eh bien Lamba c’est sympa aussi, non ?

8 – Nourrissez vos terres ‘vides’

Vous avez mis plein de choses sur votre carte. Tout ce qui était important est là. Parfait. Mais malgré tout, votre monde imaginaire vous paraît bien vide. Ces plaines, ce désert, ces steppes, vous n’y avez rien dessiné car… ce sont de simples étendues de terres (ou de sable) sans grand intérêt.

Si vous voulez garnir ces endroits, quoi faire ? Quoi y représenter ?

Des brins d’herbe, des dunes, avec plus ou moins de reliefs habilleront ces zones plus “pauvres” que les autres en termes d’éléments. Et vous n’aurez plus la sensation de laisser des gros “blancs” sur votre carte.

Si vous voulez aller plus loin, j’ai dédié un article sur ce sujet : comment remplir les espaces vides sur votre carte ?

9 – Variez les textures et les ombrages

Ok, les montagnes en triangle ouvert avec des hachures sur un côté, c’est sympa. Il existe 1001 manières de dessiner les éléments de votre carte. L’ombrage joue un grand rôle dans la profondeur et le rendu de votre monde sur papier.

Et pourquoi ne pas tenter quelques variations de couleurs pour donner un peu de pep’s ? Inutile de partir dans du coloriage flashy. Non. Juste quelques variations de gris peuvent changer du tout au tout le résultat final.

Pour aller plus loin sur les différentes façons de dessiner vos reliefs ou vos forêts, rendez-vous ici avec ces deux vidéos dédiées.

10 – Soignez votre rose des vents

Votre carte est terminée, c’est super. Une échelle et une petite rose des vents pour finir et ce sera bon.

Vous orientez le nord et hop ! Voilà qui est fait.

Magnifique brouillon. Il ne vous reste…

Comment ? 

Ah, c’est la rose des vents finale ? Hum, ok.

Plus sérieusement, tout comme pour les noms de lieux, laissez libre cours à votre imagination. Sublimez cet élément indicatif pour en faire la touche finale de votre création. Inspirez-vous du monde que vous avez imaginé. 

Votre univers est barbare ? Représentez la flèche indiquant le nord avec une hache ensanglantée.

Vos personnages vivent dans des champignons géants ? Dessinez une rose des vents aux allures de bolet fantasy.

Vous n’êtes pas obligé(e) de vous contenter d’une banale flèche pointant vers le haut de votre feuille. Et plus vous vous y essaierez, plus vous pourrez partir dans des délires que vous seul(e) pourrez imaginer !

11 – Technique bonus

Bon, je ne sais pas si c’est vraiment une ‘technique’ à proprement parler, mais pas grave, on va dire que c’est une astuce.

Toutes ces techniques pour améliorer votre carte fantasy portent souvent sur l’originalité et le détail apporté à votre création. Mais vous pouvez aller encore plus loin en trouvant ce qui vous ouvrira les portes de l’originalité et du détail qui tue : l’inspiration.

Pour la trouver et vous aider dans votre noble quête, fouillez sur Reddit, Instagram, Pinterest. Tapez simplement “fantasy map”, “hand drawn” et vous verrez un monde s’ouvrir sous vos yeux plein d’étoiles. Nombre d’artistes existent et font des merveilles.

Il ne tient qu’à vous de prendre un stylo et d’en faire de même.

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Denis Vergnaud


Une carte ne se dessine pas toute seule, Denis doit être en train de se perfectionner dans l'art de la cartographie fantasy.
De quoi vous aider dans vos projets de cartes d'univers fantasy pour vos romans ou vos jeux de rôles.

  • Excellent merci , j’ai confirmé quelques techniques déjà utiliser sur ma carte. c’est vous l’inspiration !

  • Bonjour. J’avoue, je réalise généralement mes cartes sur ordinateur. Mais j’apprécie celles dessinées au crayon, et tous ces conseils rendent en effet les cartes encore plus belles !

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